Le CFE
Après toutes ces années, au service de la formation des jeunes, les constats de réussite vers le plus haut niveau des jeunes des ligues d’Outre-mer, les décisions familiales difficiles dans ces petites catégories d’âge, la suppression des pôles France chez les filles, m’ont amené à imaginer une approche et une conception un peu différente pour nos jeunes iliens, du parcours de l’excellence sportive.
La présence d’un noyau de jeunes compétiteurs prometteurs, une amélioration d’ensemble de savoir-faire et de connaissances, auquel est venu se rajouter, au fil des années, un tissu de relations humaines dans la région (Australie et Nouvelle-Zélande), sans oublier la situation géographique de la Nouvelle-Calédonie (18 000 km de Paris), n’ont pas eu beaucoup de mal à susciter la réflexion, à éveiller l’imagination pour envisager l’indispensable maillon manquant de la chaîne.
En 2009, l’évolution que nous avions apportée, au Pôle Océanien, en le centrant sur la formation de jeunes joueurs, scolarisés au CNED, entraînés au centre de ligue, a débouché sur un premier petit résultat satisfaisant, à notre niveau, Anaève PAIN :
– 60ème ITF, participation à 2 tournois junior du Grand Chelem (Melbourne et Roland Garros)
– vainqueur du B2 à Fidji, face aux meilleures australiennes et néo-zélandaises
– quart de finaliste du B1 en Corée, face aux meilleurs asiatiques, océaniennes
– premiers points WTA, suite à un quart de finale sur un 10 000 $, en Corée
– intégration de l’INSEP,
– puis intégration de Roland GARROS.
Aujourd’hui, les constats faits par la fédération française de tennis au sujet des jeunes filles, les changements apportés au parcours de l’excellence sportive, avec l’arrêt des pôles et la mise en place du CNS de Boulouris, pour éviter un douloureux déracinement, le maintien dans un équilibre familial, est d’autant plus vrai pour nos jeunes océaniens, qui grandissent et s’entraînent de ce côté de la terre (hémisphère sud).
Les demandes exigeantes pour atteindre le haut niveau, sur une période de longues années d’efforts physiques et mentaux « quotidiens », sans jamais aucune garantie de réussite, doivent nous rendre précautionneux sur la justesse des choix et surtout sur les bons moments de prises de décisions.
Nous n’occulterons pas, bien entendu les étapes de formation des jeunes, du parcours de l’excellence, définis par la politique fédérale. Toutefois, notre situation géographique, nous amènera à fixer des objectifs en adéquation avec notre environnement, qui seront développés ultérieurement.
Enfin, le constat d’un vécu récent, de 4 jeunes filles, nées en 2004 et 2005, issues du centre territorial d’entrainement de notre ligue, tendent également à concevoir la création d’ un maillon manquant, afin de poursuivre la formation de nos jeunes dans les meilleures conditions possibles, en adéquation avec les réflexions évoquées précédemment.
En conclusion, la solution semble être la mise en place d’une structure « intermédiaire », structure d’entrainement vers le haut niveau, dans une période charnière pour nos jeunes (11 – 14 ans) qui permettrait d’affiner la responsabilisation autour du projet sportif, et surtout de valider le potentiel « international » de l’enfant, sur cette période.
1/ LES OBJECTIFS
Nous ne pouvons concevoir ce projet, sans nous inscrire dans la filière de formation préconisée par la Direction Technique Nationale, et donc, nous nous appuierons sur les temps de passage préconisés dans les différentes catégories d’âge.
Ainsi, nous serons guidés par des critères d’évaluation précis et cohérents par rapport au parcours de l’excellence sportif.
Localement, nos actions de détection, dès le plus jeune âge, ainsi que le suivi des meilleurs éléments au Centre territorial d’entrainement de la ligue, sont garants de la connaissance de la joueuse ou du joueur choisi, de son potentiel, de son parcours, de sa vitesse de progression, du très fort projet sportif, soutenu par un accompagnement familial déterminé.
Sur le plan régional, nos multiples échanges, participations aux compétitions océaniennes, permettent également d’avoir une bonne connaissance des meilleurs jeunes des pays environnants.
La justesse de notre détection devra être très rigoureuse, car elle sera essentielle pour donner des chances de réussite, à cette nouvelle structure.